Alors que sa cure de désintoxication touche à sa fin, un ex-junkie se rend à Oslo pour passer un entretien d’embauche et profite de l’occasion pour revoir ses proches une dernière fois.
Librement inspiré du roman de Drieu la Rochelle Le feu follet, ce film raconte la dernière journée d’un homme désespérément lucide qui tente avec maladresse de se réinsérer dans son ancienne vie. « Le 31 août marque la fin de l’été en Norvège, les beaux jours sont finis, l’automne approche et puis c’est l’hiver, sombre et froid. » explique le réalisateur.
Dans son film, Joachim Trier pointe du doigt cette société désinvolte qui malmène ceux qu’elle a engendrés. Il réinterprète tous les thèmes chers à Drieu la Rochelle : la décadence de la jeunesse, la désinvolture de la bourgeoisie, l’incapacité à comprendre et être compris. Le personnage principal, interprété avec beaucoup de justesse par Anders Danielsen Lie, a beau aimer, être aimé, s’être sevré et aspirer à une vie rangée, il est incapable de supporter un jour de plus la violence ordinaire du quotidien. Lucide à l’excès, il refuse d’affronter le silence d’une ex qui a souffert, l’absence d’une famille qui se protège et les maladresses répétées de ses amis. Fin de l’été.
Puissant, élégant, intemporel et affreusement réaliste, ce feu follet norvégien mérite d’être contemplé.
Sorti en salle le 29 février 2012.
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