Maud Naïmi, la voix du duo May Day s’est prêtée au jeu et a répondu longuement à la petite question posée par Arkult.
Parce qu’après avoir écouté en boucle leur premier album Somewhere to be Found, ça nous turlupine…
[Arkult] May Day / Votre 1er album est-il un appel à l’aide ou un appel au rêve et au voyage ?
[Maud] « Ni l’un ni l’autre, à vrai dire. D’abord « May Day » ne vient initialement pas du SOS international, c’est bien May Day en deux mots, comme le premier mai. Le projet était solo au départ, et on a conservé son nom initial. J’ai toujours eu une affection particulière pour le mois de mai durant lequel le hasard fait qu’il m’arrive souvent quelque chose de bien. Donc l’idée au fond était peut-être d’attirer les bonnes ondes.
Ensuite, et surtout, au commencement, j’ai enregistré les premières démos guitare/voix des premières chansons (dont celles de « Meet My Love », notre premier EP) avec un MD (MiniDisc) et M et D sont les deux consonnes de mon prénom, donc je cherchais – bêtement – quelque chose qui tournerait autour de ces deux lettres.
May Day s’est imposé pour les raisons pré-citées. Si c’était aujourd’hui, comme j’enregistre les démos que j’envoie à Julien sur mon iPhone, peut-être qu’on s’appellerait iayPay!
Pour en revenir à « Somewhere to be Found », il a été écrit quasi intégralement en dehors de chez moi (dans un avion au-dessus de l’Atlantique, dans des trains, des métros, à la campagne, chez mes parents, …) mais je ne l’ai réalisé qu’a posteriori, et qu’en me rendant compte que toutes les chansons avaient un dénominateur commun: la notion d’appartenance.
J’englobe là-dedans les liens humains, ceux qu’on crée, ceux qu’on souhaite, ceux qu’on fuit, ceux qui se brisent, ou bien la famille, le foyer, la maison, comme la quête personnelle de chacun, donc en résumé : ce de quoi on est fait, ce qui nous habite. Pour moi, la résultante est plus complexe qu’un appel au voyage ou au rêve, quoique les deux soient apparemment bénéfiques, dans mon cas, à la création. Malgré ça, « Somewhere to be Found » n’est pas un album concept, il ne raconte pas nos dernières vacances et n’a pas non plus volonté à inciter à une chose ou une autre. Les chansons sont toutes différentes, évoquent des histoires et des situations différentes, des personnes toutes différentes, et ont été réalisées comme telles, chacune avec leur individualité. Et comme nous sommes tous différents, j’aime à penser que chacun préfèrera une chanson de l’album parce que la musique et /ou le texte lui parleront plus que les autres, oui, peut-être en le faisant rêver ou en le faisant voyager. Dans sa globalité, ce disque ne sert pas un but unique, même si pour moi, oui, c’est un album mobile, écrit en mouvement. Il sera toujours reçu différemment selon où l’on est, où l’on va et le chemin qu’on prend. Mais s’il pouvait avoir un pouvoir, celui que j’aimerais qu’il ait c’est celui d’accompagner les gens, là où ils sont, là où ils vont, sur leur chemin à eux. »
May Day que vous aviez découvert ici ou alors que vous allez découvrir bien vite car une interview comme celle-ci vous aura forcément intrigué, n’est-ce pas?!
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