Nan, c’est pas vrai, je reviens de Taiwan – bon, ça fait 3 semaines déjà mais je me sens toujours comme à peine débarquée, ouais, moi j’étais à l’étranger ha !- et la première fois que j’allume la TV, c’est même pas la nuit d’abord, je tombe sur une pub à propos de l’impuissance.
Wow ! me dis-je.
Ceci dit, cette pub illustre quand même bien la réalité : n’importe quelle excuse pour expliquer un mal-être sexuel, et tout plutôt qu’en parler ou y faire face.
Shortbus, c’est un peu pareil, en plus long et avec plus de personnages. Et plus d’histoires, quand même. Une coach sexuelle qui n’arrive pas à jouir, un homo suicidaire, un vieillard qui raconte l’amalgame SIDA/homosexualité des 80’s, et j’en passe. Au fond, tout ce petit monde est frustré donc triste, à la recherche de quelque chose sans savoir quoi… ah si, la même chose que nous : l’orgasme !
Et quand il vient, c’est étrange, mais tout est plus coloré, sympa, on sourit béatement et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, même le boulot et le métro.
J’adhère.
En fait, on est tous d’accord non ?
Alors voilà, certes, nous ne sommes pas obligés d’aller tous dans des partouzes géantes organisées dans des endroits glauques tenus par des folles, – pourquoi pas, ceci dit, ça pourrait être un genre d’expérience héhé -, toutefois, nous pouvons tous regarder Shortbus, et à défaut d’être tout à fait sensible aux scènes crues, en tout cas apprécier les histoires de ces personnages ordinaires, et retenir la leçon.
Shortbus, de John Cameron Mitchell (2006)
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