1

Le ciel sera mon toit – Eric Valli

Un voyage en terres inconnues mais sans animateur cordial. Sans caméra. Sans trucage. Sans la sécurité d’un repas chaud et d’un toit (un vrai). Sans autre but que la découverte. Sans autre témoin qu’un Leica. Sans frontière. Sans préjugé. Sans peur ?

 

Eric Valli – High Himalaya

Un bouquin qui donne soif. De grands espaces. D’aventures.

Des mémoires de baroudeurs qui sentent l’air pur des grands chemins, le miel himalayen et la poudre d’escampette. Une plume qui n’a rien de formidable mais des rencontres emplies de sagesse et une démarche de paquelineur avide de vérité. Une écriture qui a donc le mérite d’être impartiale, simple et directe.

Eric Valli a quitté Dijon très jeune et troqué le destin qu’on lui promettait contre celui de grand voyageur. Pas un voyageur en costume 3 pièces et business-class, un voyageur quasi- sans bagages à pieds, à cheval, en stop, en bus ou en ferry… à la rencontre de paysages et au contact de populations des mois durant dans des lieux reculés le Nepal, l’Afghanistan, la Birmanie…

 

 Extraits :

« Qu’ai-je éprouvé le jour où, juché sur les balles de coton du camion bariolé qui m’avait pris à la frontière indienne pour me conduire à Katmandou, j’ai ouvert pour la première fois les yeux sur ce paysage grandiose ? […] Réveillé par le froid plus que par le bruit et les secousses, je m’étais redressé parmi les ballots en frissonnant. Nous débouchions sur un col.

Dans une symphonie de verts, éclaboussée ici et là des minuscules points blanc et ocre des habitations au toit de chaume, les collines d’une vaste vallée, sculptées de milliers de terrasses, parcourues d’innombrables sentiers, s’offraient à la caresse des derniers rayons du soleil. »

Caravane – Eric Valli

« Je veux être le témoin de ces peuples oubliés, de ces hommes que j’ai rencontrés, côtoyés, au milieu des forêts, accrochés aux falaises ou aux arbres, risquant leur vie pour arracher aux abeilles à mains nues, le miel de nids géants. »

Enfant Nepal – Eric Valli

« Des paysages suspendus dans la brume et le silence des forêts. Des villages aux toits de nattes arrondis, chaque maison ponctuée de son mât ou flotte le drapeau à l’effigie du Tâ le cheval porteur des prières des hommes vers les dieux, les terrasses où l’on vanne et qui au soleil accueillent les bavardages des femmes. Les visages ridés de tous les montagnards du monde, les gestes simples, antiques, du paysan qui bat le grain. »

Village de gautes – Eric Valli

Lecteurs, attention, ce récit de voyage là vous donnera la chair de poule et une envie folle de mettre les adjas. On suit le chemin d’un français étonnant qui avait des rêves bien plus grands que sa Bourgogne natale. Si son nom, Eric Valli, vous dit quelque chose, c’est peut-être aussi pour ses photos, à la lumière et aux regards transcendant ou pour son film Himalaya enfance d’un chef, comme un comte pour enfants rêvant des plus hauts sommets du monde. De quoi prolonger en image ce pèlerinage sur le toit du monde.

 

Titre : Le Ciel sera mon toit

Auteur : Éric Valli en collaboration avec Sophie Troubac

Editeur : Gallimard

Date de parution : 2006

Plus d’infos et de photos : http://www.ericvalli.com/




PROFIT-ons en!

Quand Machiavel (1) rencontre Don Juan (2) et Dorian Gray (3) dans une multinationale américaine des années 90 ça donne : PROFIT.
Jim Profit (Adrian Pasdar) est le héros en col blanc de cette série co-réalisée par David Greenwalt et John McNamarra par la chaîne FOX. Malgré toutes ces séries qui déboulent sur le marché un petit retour sur cette perle d’une seule saison sortie en 96 n’est pas fortuit.

 

Une série en costards d’époque

Après quelques images on ne peut que mesurer l’ampleur de l’évolution du monde du travail, évolution visible à l’œil nu. Ce n’était « que » 16 ans plus tôt et pourtant en matière de style et d’accessoires tout semble trop grand, trop gros, trop large si bien que parfois on a l’impression de regarder un film d’époque. Ça ne brûle pas la cornée mais les cravates bariolées irritent tout de même un peu. Les costumes de ces messieurs, les tailleurs de ces dames sont extra-larges et donnent des silhouettes cocasses aux jeunes requins présomptueux qui les portent.

Quant aux vilains (très) gros ordinateurs sans navigateur, ils ne laissent guère présager la bureautique actuelle. Diantre pas d’Internet et une 3D assez folklo, ça fait drôle ! Même la déco des bureaux de Gracen & Gracen pourtant supposés être une société parmi les plus high-tech et grand luxe, prêtent à sourire. Alors quand, au plus fort du suspense, un jingle musical de type vieux rock est lancé à plein tube, là c’est bon on rigole. On rigole mais on est tout de même ostensiblement fasciné car les problématiques soulevées par le personnage principal, elles, n’ont pas pris une ride.

Un précurseur charismatique

Psychopathe ambitieux et séducteur hypnotique, Jim Profit est le pilier de la série. Il est motivé, intelligent et il ne compte pas ses heures. Il pourra l’écrire sur son CV. Mais s’il devait énoncer des défauts il aurait bien trop le choix…

Un lien de parenté ténu fait de lui le père ou a minima « le tonton » de bons nombres de personnages au panthéon des séries cultes.

– Un regard acéré sur le monde du travail et les intrigues de bureau.

Don Draper (Mad Men 2007), as-tu changé de costume !?

– Une éthique très personnelle, faites de malversations, chantages, extorsions, intimidations, viles manipulations.

Tony Soprano, serait-ce donc toi (The Sopranos 1999) ?

– Une double vie bien huilée. D’un côté un employé de bureau serviable et de l’autre un homme capable de tuer de sang froid son propre père.

Dexter Morgan (Dexter 2006), n’as-tu donc rien inventé !?

 

Trop pour l’époque

Jim Profit est un prédateur de la plus vieille espèce, pas un Tricératops, un Tyrannosaure Rex. Il incarne le capitalisme dans sa forme la plus féroce et perverse. Il a les dents qui raient le parquet (et arrachent la moquette) et cache un passé plus que sombre. En ce sens il est repoussant. Il est amoral et mu par sa recherche de vengeance et de pouvoir, mâchoire serrée, bien décidé, il a un but et n’en démordra pas.

Lors des premières diffusions TV,

  • Est-ce l’aspect capitaliste extrême qui troubla ?
  • Sont-ce les rapports incestueux avec sa mère qui choquèrent ?
  • Est-ce que le téléspectateur s’est tristement reconnu dans le personnage avant de le rejeter ?

Nul ne le saura jamais.
Mais, un mythe toujours vivace 16 ans plus tard est intriguant, n’est-ce pas ?

(1) Nicolas Machiavel est un penseur italien de la Renaissance, philosophe et auteur notamment de l’ouvrage Le prince qui regroupe des théories sur la guerre.

(2) Don Juan, célèbre personnage de Molière inspiré à l’origine du Don Juan de Tirso de Molina de 1630.

(3) Dorian Gray, personnage principal du roman Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, publié en 1890.

 

Distribution
Adrian Pasdar : Jim Profit
Lisa Zane : Joanne Meltzer
Sherman Augustus : Jeffrey Sykes
Lisa Blount : Roberta « Bobbi » Stokowski
Lisa Darr : Gail Koner
Keith Szarabajka : Charles Henry « Chaz » Gracen
Jack Gwaltney : Pete Gracen
Allison Hossack : Nora Gracen
Scott Paulin : Jack WaltersGracen
Jennifer Hetrick : Elizabeth Gracen Walters
Don S. Davis : l’ancien Shériff

Merci à Olivier T. pour cette découverte.




Starbuck – Je suis ton père …

David Wozniak héros ou zéro ? 

 

Bienfaiteur dans le besoin d’une clinique de fertilité, cet Apollon bientôt quadragénaire se retrouve poursuivi par son passé. Et un passé à 1066 jambes … forcément vous rattrape rapidement !

Puisqu’il nous a emballés, tentons de dresser un portrait aux rayons X de ce personnage attachant.
Qui du héros  () ou du zéro () l’emportera ?

– Cheveux hirsutes

Le cheveu hirsute est l’apanage du penseur, philosophe ou mathématicien. Vous imaginez, vous, Albert Einstein avec la raie au milieu et les cheveux plaqués?! Non! David Wozniak n’est pas du genre gominé.

 Allez, allez, le style hipster c’est déjà dépassé!

– Barbe naissante

 Cette barbe naissante (pour rester dans le thème qui nous intéresse aujourd’hui…) lui permet sans aucun doute d’aborder la jeune génération bardé d’une aura positive. Un a priori positif. Un quelque chose qui nous dit que cet homme là est gentil. Qu’il n’a pas tout à terminé sa transformation en adulte.

 Enfin David ? Même au Canada, Gilette Mach 3, vous devez connaître quand même, ça fait très négligé!

– T-shirt délavé

Le t-shirt délavé pas net ça fait pas très mature voire carrément ado attardé. Un vrai rebelle ce David, ni dieu, ni maître. David ne craint personne à part son employeur de père immigré polonais dur à cuire de la vieille époque.

 Le t-shirt délavé pas net ça fait pas très mature voire carrément ado attardé et fauché…

– Jean troué

 A l’arrache David, non jamais! Après le « jean boyfriend » le « jean Wozniak », le must de l’été 2012. Se porte sale, troué et large.

 Toile râpée, couleur fanée un tel falzar démontre un certain laisser-aller… Tu n’es pas vraiment de ceux qui prennent le taureau par les cornes mais de ceux qui courent pour ne pas se faire encorner et tentent parfois des feintes audacieuses pour détourner la bête.

– Vieilles baskets

Les baskets, même défraîchies, sont un vrai plus quand on doit pouvoir pousser une pointe, poursuivi par des enfants biologiques en mal de père ou des créanciers peu amènes.

Sans aller jusqu’à soutenir ceux qui disent que les chaussures reflètent beaucoup de la personnalité de celui qui les porte… disons que tu ne respectes guère le dicton de l’élégante Coco Chanel disant qu’il faut toujours « soigner les extrémités » .

 

– Appartement

 Ami camelot et adepte du « Bon coin » tu as trouvé la caverne d’Ali Baba ! Un joyeux bric-à-brac témoin d’une vie bien remplie et d’une passion pour le ballon rond
Ces dames de « C’est du propre » vont s’arracher les cheveux, la déco passe encore mais la crasse, ça ne passera pas. Chance de survie d’un bébé dans un milieu hostile comme ton appartement : 1 heure max !

 

Héros ou zéro … qu’il est difficile de départager !
Et pourtant, quand on y réfléchit bien, qu’on prend un peu de recul avec ce film, qu’on y repense quelques jours après …
Tous ces éclats de rire pendant la séance. Toute cette simplicité dans ses rapports aux autres. Tout ce bien qu’il nous a procuré pendant presque 2 heures.

Sans conteste, David Wozniak est un héros des temps modernes ! Justement car il représente cette certaine idée du zéro à laquelle nombreux sont ceux qui aspirent.

A la rencontre de plusieurs générations, la sienne à laquelle il ne veut pas ressembler, et la suivante, celle de ses enfants, dans laquelle il s’intègre sans problème … bien malgré lui, et parfois au désespoir de son entourage !

Point positif tout de même, en entamant la quête de leur père biologique, les 533 enfants du généreux donateur ne se doutaient certainement pas qu’ils allaient découvrir un personnage aussi attachant que ce David Wozniak.

Et pour terminer, un dernier conseil …

Si vos parents ont voyagé au Canada dans les années 80,
Et si vous avez un doute sur la paternité de David Wozniak à votre endroit.
Un test de paternité est disponible sur le site internet, sait-on jamais …
http://www.starbuck-lefilm.com/test-paternite/.

 

  • Réalisation : Ken Scott
  • Scénario : Ken Scott et Martin Petit
  • Production : André Rouleau, Caramel Films
  • Direction photo : Pierre Gill
  • Montage : Yvann Thibaudeau
  • Costumes : Sharon Scott
  • Compositeur : David Laflèche

Casting

  • Patrick Huard : David Wozniak
  • Julie Le Breton : Valérie, la petite amie de David
  • Antoine Bertrand : l’ami avocat
  • Igor Ovadis : le père de David
  • Marc Bélanger : Paul, frère de David
  • David Michaël : Antoine, un fils de Starbuck
  • Patrick Martin : Étienne, un fils de Starbuck
  • David Giguère : le porte-parole des enfants de Starbuck
  • Sarah-Jeanne Labrosse : Julie, une fille de Starbuck
  • Patrick Labbé : Maître Chamberland
  • Dominic Philie : l’autre frère de David




Rentrée en légèreté à la Gaîté


Lorsque l’on sort rue de la Gaîté à Paris, c’est la légèreté et les réjouissances que l’on recherche (je fais ici allusion aux différents théâtres qui la jalonnent et non aux sex-shops). Cependant on ne sait jamais quel sort sera réservé à nos zygomatiques ?! Rira-t-on gras, jaune à la folie ou pas du tout ?
Avec la pièce Une semaine pas plus au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse on rit sans se forcer et on retrouve le pavé de la Gaîté, guilleret.

Un scénario prétexte à des débordements réjouissants

Le scénario est simplissime. L’un (Paul) s’est lassé de l’autre (Sophie), sa moitié, et souhaite s’en débarrasser. Non pas la zigouiller, on ne rejoue pas un épisode de « Faites entrer l’accuser », plutôt l’éjecter cordialement de l’appartement qu’ils occupent ensemble. Pour cela, Paul aurait pu agir seul et parler à cœur ouvert à celle qui fut sa dulcinée. Mais non, c’est une manière détournée que Paul va plébisciter en passant par l’entremise (non de sa tante Artémise*, mais celle) de son meilleur ami (Martin).

 

La mayonnaise prend doucement mais elle prend bien

Progressivement les éléments du subterfuge imaginé par Paul (Clément Michel) pour faire fuir Sophie (Maud le Guénédal) se mettent en place : le décor,  la dynamique et les rôles de chacun. La pièce mise en scène par David Roussel et Arthur Jugnot (le fils de Gérard) pâtit de certaines longueurs mais la mayonnaise monte joyeusement. Il faut dire que Clément Michel s’y emploie avec  fièvre et mouille la chemise. Faire-valoir agité de ses comparses, il besogne en Sganarelle contemporain pour mettre en place sa supercherie : un beau château de sable.

 

La théorie du château de sable.

Bien malgré lui, la troisième roue du carrosse, Martin (Sébastien Castro), est embarqué pour pourrir le quotidien du petit-couple. Mais c’est une bonne pâte ce Martin. Il est jovial, facile à vivre, bricolo et bien élevé…. Sauf quand on lui demande d’être « vilain ». Là, Sébastien Castro se lâche et comme un môme sur la plage, piétine le château de sable dans une interprétation récréative à souhait de son personnage. Le fauve est lâché. Quelle fripouille ce Sébastien Castro qui sait faire rire sans tomber dans le lourd ou la simplicité. Voici un acteur à suivre avec, à son actif, une série de pièces qui a très bien fonctionné.

 

Gage de la bonne humeur qui rayonne de la pièce, on sent parfois le fou-rire poindre entre les trois acteurs. A la ville on ne sait pas – ceci ne nous regarde pas- mais à la scène ces trois là s’entendent à merveille. Un trio bien huilé, on ne regrette pas son choix. Une semaine pas plus est une comédie fort sympathique.

 

Gaîté Montparnasse
2 rue de la Gaîté
75014 Paris
http://www.gaite.fr/actualite-theatre.php
Une comédie de Clément Michel
Mise en scène par Arthur Jugnot et David Roussel
Avec Sébastien Castro (Martin), Maud Le Guénédal (Sophie) et Clément Michel (Paul).

*Vous aviez évidemment reconnu les paroles de la chanson Le Telefon de Nino Ferrer !




5 bonnes raisons de découvrir Game of Thrones

Vous en avez entendu parler, vous avez peut-être même aperçu quelques images, le dernier phénomène TV s’appelle Game of Thrones.

Peut-être parce que les personnages sont habillés à la mode médiévale ou alors parce que vous avez entendu le mot « fantasy », vous vous êtes dit que ce n’était pas pour vous et pourtant… voici 5 bonnes raisons de découvrir la nouvelle série de HBO.

En matière de séries, vous avez déjà transhumé plusieurs fois de la côte Est à la côte Ouest américaine*.

Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage :
de Malibu (Baywatch) à Atlantic City (Boardwalk Empire),
de Los Angeles (Mac Gyver) au New Jersey (The Sopranos),
puis par exemple de la Nouvelles Orléans (Treme) à San Francisco (Monk),
de Baltimore (The Wire) à Miami (Dexter),
ou encore du mortel comté du Kentucky (The Walking Dead) à Albuquerque au Nouveau-Mexique (Breaking Bad).

Mais le téléspectateur, même avide, que vous êtes en a les jambes fourbues. Le petit détour à Rome ne vous a pas tellement détendu…

1. Envie d’ailleurs ?

Vous n’êtes peut-être pas désireux de vous (re)plonger dans un univers américain ou américanisé. En revanche qu’en serait-il d’aventures dans une nouvelle « Terre du milieu »?

Au travers de la saga littéraire Le Trône de fer, George R. R. Martin, a mis au  monde un univers constitué de 7 royaumes avec ses propres codes, alliances et légendes : Westeros.

La transposition sur petit écran des ouvrages cultes a été confiée à David Benioff et D. B. Weiss début 2011. La critique a d’ailleurs salué de façon rare et unanime l’adaptation jugée convaincante. La série se passe donc dans un monde imaginaire de type féodal et fantastique. Le générique rythmé et primé en 2011 par un Emmy Award dévoile en prenant de la hauteur la carte de ce nouveau monde et des villes à l’architecture prodigieuse qui peuplent le territoire. Le décor de la série tant extérieur qu’intérieur y est saisissant. Il a dû à n’en point douter engloutir une bonne partie de l’impressionnant budget estimé à entre 50 et 60 millions de dollars pour la première saison. Au bout de quelques épisodes les noms des cités de Winterfell ou Port-Réal vous seront presque aussi familiers que Lyon et Auxerre … mais ne cherchez pas sur le site de la SNCF, aucun TGV ne dessert ces fabuleuses villes.

Difficile de faire plus dépaysant !?

2. Envie de changer votre perception sur les personnes de petites tailles ?

A bien y réfléchir, à la TV ou au cinéma, peu de héros, gentils ou méchants, qui fussent atteint de nanisme. Car oui cessons donc séance tenante nos circonvolutions, nous parlons ici d’un nain : le personnage de Tyrion Lannister incarné par l’acteur Peter Dinklage. Tyrion est un personnage ambivalent, ambitieux, rusé et attachant. Ainsi, The imp (en français Le lutin ou Le nain) comme il est appelé dans la série vous fera oublier les prestations du serviable Passepartout de Fort Boyard.

Car si Passepartout a eu l’obligeance de conserver avec entrain les clés des cellules du Fort, Peter Dinklage a remporté un Primetime Emmy Award en 2011 puis un Golden Globe en 2012 pour son rôle dans Game of Thrones. Il a donc été sacré « Meilleur acteur dans un second rôle »  à deux reprises.

3. Envie de passer de passer du XXème au XXIème siècle : The Wall ?

Si lorsqu’on vous parle de « The Wall » vous pensez aux Pink Floyd qui donnaient de la voix sur les ondes fin 1979 avec leur onzième album … il va falloir désormais changer de siècle. The Wall au XXIème siècle désigne un mur colossal qui délimite le royaume le plus au Nord. Ce mur est glacé et fait l’objet de l’attention toute particulière d’une fraternité un peu allumée et élitiste vêtue de noir et prête à en découdre : The Night Watch (Garde de Nuit). Savoir ce qu’il y a par delà le mur, c’est comme regarder sous son lit lorsqu’on est petit, ça fout la frousse.

4. Envie d’une vraie intrigue ?

Dans Game of Thrones, plus de 20 personnages principaux font progresser une intrigue dont la construction ressemblerait à celle du fameux stade de Pékin, le nid d’oiseau. Comme dans l’heptalogie (7 romans) : jamais de parti pris, jamais de personnage principal unique. On passe donc de l’un à l’autre en découvrant aussi bien les motivations de chacun, que leurs petits et plus gros secrets.

Les Arryn, Baratheon, Greyjoy, Lannister, Targaryen ou encore Stark, tous veulent le pouvoir : le trône de fer. A grand renfort de stratagèmes, d’espionnages, de meurtres, de guerres, chacun mène sa barque ou son armée dans un remake un peu plus musclé et plus tordu de « Tout le monde veut prendre sa place ».

 

 

 

 

 

5. Envie de savoir ce qui va se passer quand ce fichu hiver va débarquer ?

« Winter is coming » est la devise de la maison Stark (non, rien à voir avec le designer). On ne sait guère à quoi s’en tenir à propos de ce mystérieux hiver. Pourquoi diantre, l’hiver ferait-il si peur ? Certaines jeunes générations ne l’ont jamais connu mais parlent de chimères assoiffées de sang, de disparitions étranges, de mort. Quand l’été, lui, apporte prospérité et foisonnement des biens … Cet hiver doit être dantesque pour faire ainsi trembler les habitants parfois revêches des 7 royaumes. Il semblerait pourtant peu probable de voir apparaître des meutes de barbares chaussés de Uggs ou de Crocs dans un royaume médiéval ! Mais alors, si leur style primitif est préservé, que craignent-ils ?

 

Evidemment, pour profiter pleinement de cette série, il vous faudra pardonner quelques scènes osées pas forcément très constructives (sans vouloir jouer à « Sœur la vertu ») et rester concentré pour mémoriser la pléiade de personnages, mais on a dit 5 bonnes raisons de regarder Game of Thrones…

 

Titre original : Game of Thrones
Titre en français : Le Trône de fer
Scénario : D. B. Weiss, George R.R. Martin, David Benioff
Réalisation : Timothy Van Patten, Daniel Minahan, Brian Kirk, Alan Taylor
Décors : Richard Roberts
Durée épisode : Environ 60min

* Appui documentaire : http://seriestv.blog.lemonde.fr/2012/01/11/une-carte-des-series-americaines/




Jésus et Bouddha candidats au couch surfing

Voici des vacanciers intergalactiques dont vous n’attendiez pas de carte postale cet été ! Et pourtant sous la plume de Hikaru Nakamura, Jésus Christ et Bouddha en jeans T-shirt  trainent respectivement auréole de sainteté et couronne d’épines, au pays du soleil levant.  A la cool et incognitos, ces deux icônes religieuses personnifiées et « personnifiables » visitent, découvrent et s’adaptent à la vie quotidienne du XXIème siècle.

Cocasse donc de découvrir ces deux saintetés en coloc,  l’un impulsif -Jésus-, l’autre plus réfléchi et près de ses sous –Bouddha. Leur pèlerinage parmi les mortels se décline en plusieurs mangas (quatre traduits en français à ce jour) toujours gentillets et divertissants, mais jamais blasphématoires .

Cela porte vraiment à sourire d’imaginer Bouddha au supermarché collectant les points cadeaux ou bien Jésus qui se gratte la tête devant la demande d’amitié sur Facebook de Judas. L’imagination débordante de son auteur amène nos deux compères dans le métro, à la piscine, dans un parc d’attraction, au sauna… A l’image des aventures d’une certaine Martine, cela pourrait durer longtemps mais attention à ne point trop tirer sur la corde!

Le dessin, comme souvent dans les mangas, prête une attention toute particulière aux détails et à l’hyper-expressivité du visage. Au fil des planches en noir et blanc, Hikaru Nakamura dévoile des découpages temporels esthétiques, exploitant pleinement les modularités offertes par le Shitei (1).

De truculents anachronismes, liés le plus souvent au comique de situation, se succèdent. L’œil avisé des lecteurs ne saura louper les références, bien amenées, à leur sainte histoire (multiplication des pains, baptême, jeûne, …). En revanche, une fois passé le choc culturel de leur rencontre avec le Japon de l’ère digitale et toutes ces petites pépites humoristiques, il ne reste pas grand-chose.

L’absence d’une analyse un peu plus poussée ou tout simplement d’une approche un peu plus caustique,  qui n’apparaît tout d’abord qu’en filigrane aux yeux du lecteur, finit par nettement se faire ressentir …
Les Vacances de Jésus et Bouddha c’est donc un manga comique agréable mais lisse à déguster dans une chaise longue, les doigts de pieds en éventail et les neurones… eux aussi en vacances.

 

(1) Shitei : manga de type humoristique pour petits et grands (source Wikipedia)

 

Titre original : 聖☆おにいさん, Sei Onii-san (Saint Young Men)

Titre Français : Les Vacances de Jésus et Bouddha

Collection : Kurokawa

Auteur : Hikaru Nakamura




We are not dead

Une zone commerciale périurbaine comme on en connait tant, entre villes et champs, bordée par une voie rapide ou une nationale. A la fois décor et actrice du film cette zone est l’incarnation de notre société de consommation. Une société saturée, compulsive et déshumanisée. Comme la station de ski pouvait l’être dans « L’enfant d’en haut » d’Ursula Meier ce lieux cristallise les envies et les inégalités…

Un couple y gère mollement un restaurant exécutant des plats à base de pomme de terre mais c’est vraiment la soupe à la grimace… L’homme est broyé par le travail (Bouli Lanners). La femme est noyée dans l’ennui et la folie (Brigitte Fontaine).

Leur premier fils (Albert Dupontel) essaie de vendre du rêve mais surtout des sommiers dans un magasin de la zone éclairé au néon et vidé de tous clients… la faute à la crise.

Leur second fils (Benoît Poelvoorde) est un marginal – un punk- il erre entre parkings, ronds points et grandes enseignes de la distribution de cette même zone mais jamais sans son chien.

 

L’errance justement est un personnage clé du film. Qu’ils marchent de longues heures, qu’ils attendent, roulent ou qu’ils pèlent des patates, les différents personnages sont acteurs de longues et bizarroïdes scènes de quasi inactions qui créent des longueurs.

Fort heureusement ces longueurs sont compensées par des pépites grolandesques et ubuesques qui vous laisseront les yeux ronds comme des soucoupes.

 

« Le Grand soir » est avant tout un film drôle oui vraiment comique à la manière du cinéma social anglais à la Ken Loach. On pouffe, on rit -parfois jaune- mais on ne compte plus les scènes dont on sait dès le premier regard qu’elles deviendront cultes. Une petite révolution de monsieur Toutlemonde et un grand cri de résistante : « WE ARE NOT DEAD » !

 

Le Grand Soir réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern en salle depuis le 13 Juin. Prix spécial à « Un Certain Regard » Cannes 2012.




Stress et rage à tous les étages

La pièce BUILDING s’ouvre sur une mi-scénette drôlissime propre du au quotidien citadin : le métro.
Au petit matin, compressés, stressés, pressés on découvre les protagonistes de la pièce.
On les suit tout au long de leur journée, on les poursuit comme caméra au poing dans les moindres recoins du bâtiment où ils travaillent.
Témoins indiscrets de moments « de craquage » collectif ou individuel.
D’étage en étage, standardistes, directeurs, consultants, agents de surfaces sont tous logés à la même enseigne.



Tous logés à la même enseigne


Amandine :

Ils sont cinq, traits tirés, visages pâles, à supporter l’humeur et l’haleine de leur voisin de métro. Ils sont fatigués de bon matin, déjà usés par une vie professionnelle qui les ennuient. Ils pointent, saluent leurs collègues, suivent un client, prennent une pause. Tous logés à la même enseigne, celle de Consulting Conseil, ils s’émiettent.

 

Stef :

L’aliénation de l’homme par l’homme voici ce que j’ai vu sur scène.

Ce dont j’ai rit, car ces instants de vie « professionnelle » poussent au paroxysme des situations ubuesques.

Ce qui est hypnotisant, tant le rythme entretenu par les mouvements du décor et les chorégraphies ultra-rythmées est fou.

Ce qui au final m’a fait grincer des dents car ce ballet des ambitions personnelles et des concepts américains porte à voir une fuite en avant folle et criante de vérité.

 

Amandine :

Derrière cette mosaïque de travailleurs se cachent des hommes et femmes au bord du gouffre qui outrepassent les limites. Avec une parfaite maîtrise de l’espace, des décors et de leurs personnages, les acteurs proposent au public un panel (effrayant) de situations cocasses, nous permettant ainsi de rire de la folie humaine. Parfois vulgaires ou surfaits mais souvent drôles et touchants, ces petits sketchs donnent, au final, plus envie d’être acteur que consultant.

 

Bande Annonce



 

Théâtre Mouffetard

73 rue Mouffetard, 75009 Paris

Du 9 Mai au 30 Juin 2012 du mercredi au samedi à 20h30 et le dimanche à 15h

Mise en scène : Catherine Schaub

Chorégraphies : Magali B.

Costumes : Julia Allègre

Scénographie : Sophie Jacob

Lumières : Vincent Grisoni

Son : Aldo Gilbert

Comédiens : Miren Pradier, Léonore Confino, Olivier Faliez, Yann De Monterno et Bruno Cadillon.

 

 




Du flobots pur jus : La Cafetera Roja

Par une nuit orageuse d’été, la substantifique moelle de Manu Chao a peut-être rencontré l’énergie hip-hop des Black Eyed Peas et serait née de cette folle fusion La Cafetera Roja.

Le groupe forme un melting-pot européen volcanique et performe sur toutes les scènes de France et de Navarre. A chacune de ses apparitions, chaleureusement encouragée par un public transi par la bonne humeur urban-bohème et conquis par ces textes délicieusement critiques de notre société parfois même engagés, La Cafetera Roja met le feu.

Inspirée sans le savoir par l’esprit Flobots, ce groupe mythique de Denver qui créa son propre style « hip-hop alternatif », La Cafetera Roja en partage le fun et la force.


[Stef/Arkult] Pour débuter cette interview, ôtez-nous d’un doute. Que signifie ce nom intrigant de « La Cafetera Roja » ?

La « Cafetière Rouge » en français.

[Stef/Arkult] Sur scène il y a du monde… Pouvez-vous nous présenter toute l’équipe ?

Sur scène on retrouve tous les éléments que contient cette cafetière rouge…

On est six musiciens, un intriguant mélange de différentes personnalités et de styles musicaux. La musique de La Cafetera Roja vous emmène vers des univers hip-hop, pop-rock, trip-hop en passant même par la musique latine. Tous ces styles qu’on retrouve dans notre musique proviennent des diverses influences que chacun apporte. Le mélange des genres, d’instruments électriques et acoustiques, nous a permis de créer un style bien à nous.

Plus concrètement l’équipe sur scène, c’est celle-là :

  • Twan : chant MC et clavier
  • Aurélia : chant et guitare acoustique
  • Zermina : violoncelle
  • Fiti : basse, chant et violon
  • Chloé : guitare électrique et chœurs
  • Nico : drums

Mais notre équipe ce n’est pas seulement celle que l’on voit sur la scène. Derrière cette scène, il y a notre label Green Piste Records, implanté en Auvergne, avec qui nous travaillons et nous nous développons.

 

[Stef/Arkult] 4 nationalités pour 5 langues ça ouvre de nombreux horizons et permet de créer un univers très riche mais comment fonctionne le processus créatif ?

C’est vrai que notre groupe est un vrai melting pot européen. On s’est formé à Barcelone et, dans cette ville, ce n’est pas si étonnant que ça de côtoyer quotidiennement des gens de pays et d’horizons différents. C’est au sein de cette ville cosmopolite qu’on s’est rencontré. La Cafetera Roja n’aurait sûrement pas existé si ce n’avait pas été à Barcelone. Dans le groupe il y a des Français, un Espagnol, une Lituanienne et un Autrichien. On chante en anglais, espagnol, allemand, français et italien.

On nous demande souvent comment on arrive à créer tous ensemble car on est tous très différents…Mais la musique, c’est quelque chose de spontané et d’instinctif. Dans la composition, ça se passe assez naturellement. Souvent le point de départ est une mélodie à la guitare, au piano, au chant etc…peu importe ça part d’une idée. Ensuite chacun crée sa propre partie et apporte sa touche personnelle à la musique. On compose vraiment tous ensemble et c’est d’ailleurs pour ça que la fusion musicale se ressent.


Pour les voir en live :

  • 23 juin – The Lucky Ludo American Dreamer Annonay, France
  • 24 Juin – Aluna Festival Ruoms, France
  • 30 Juin – Foin Estival de Baillestavy, France
  • 13 Juillet – Folie en Tête Chauzon, France
  • 14 Juillet – Folie en Tête Chauzon, France
  • 18 Juillet – Contre courant – Avignon, France
  • 21 Juillet – Musique d’ici et d’ailleurs – Châlon en champagne, France
  • 04 Août – LA PLAGE A BEAUGENCY Beaugency, France
  • 10 Août – Les Nocturnes – Saint-Brieuc, France
  • 11 Août – Lolly Papaye – Lancieux, France
  • 14 Août – CCAS Le Conquet, France
  • 15 Août – CCAS Morgat, France
  • 16 Août – CCAS Plonevez-Porzay, France
  • 17 Août – CCAS Mesquer, France
  • 19 Août – CCAS Mesquer, France
  • 20 Août – CCAS Saint-Brevin-Les-Pins, France
  • 21 Août – CCAS Noirmoutier-En-L’ile, France
  • 22 Août – CCAS Saint-Hilaire-De-Riez, France
  • 23 Août – CCAS Saint-Clement-Des-Baleines, France
  • 24 Août – CCAS La Rochelle, France


Pour patienter, deux extraits de concert si pop / rock :

La Cafetera Roja – The Lie from Diogonos Creation on Vimeo.

La Cafetera Roja – Rolex from Diogonos Creation on Vimeo.

La Cafetera Roja a ce petit quelque chose de vrai et de biscornu que les amoureux du son épicé sauront apprécier.


Pour un savoir plus

Site de la Cafetera Roja www.lacafeteraroja.com

Facebook http://www.facebook.com/lacafeteraroja

Player sur deezer http://www.deezer.com/fr/music/la-cafetera-roja




Montez le son pour PacoVolume

PacoVolume va vous donner envie de monter le son, de déguster ses rythmiques et accessoirement de sautiller sur place.



PacoVolume, est un hédoniste, il aime le vin, la mozzarella di Bufala, les kiwis (pas le fruit poilu… les néo-zélandais) et la musique, of course.



En 2006, une perle énergisante soft-rock extraite de l’album «Manhattan baby », Cookie machine avait propulsée PacoVolume au rang de meilleur espoir pop de l’hexagone (Inrocks).



Massive Passive est son second opus et il était de fait, vachement attendu. Cette vendange
tardive porte le nom de l’équaliseur utilisé par l’artiste et, à coup sûr, un bon cru.
Massive Passive est planant et habillé d’une robe lumineuse.
Il est lascif mais il a du corps.
Il a des notes florales enivrantes.
Il est parfois électrique mais toujours dans la langue de Shakespeare.
Il est produit par Julien Delfaud, qui n’est autre que le producteur de Gaëtan Roussel, Revolver et Phoenix… ce qui lui permettrait de revendiquer une certaine parenté avec des cousins audacieux et talentueux.
On peut donc s’attendre à ce qu’il booste votre été 2012 en vous offrant quelques caudalies, dès sa sortie dans les bacs en Juillet.

Faisons-donc connaissance grâce à un anti-portrait chinois avec ce frenchy qui a, souhaitons lui, « de beaux tannins ».

[Stef / Arkult] Le clip de Cookie machine est réalisé en stop motion et dans Palest Winter Light on découvre la championne de France de Pole dance réalisant son périlleux exercice adroitement accrochée à un artefact de la république française… Indéniablement tu accordes donc une
importance capitale au visuel associé à ta musique. Alors Paco, si tu étais un clip musical, quel clip
serais-tu ?

Mon clip favori, c’est le clip de la Ritournelle de Sébastien Tellier où on le voit observer le ciel, déterrer des lapins de la neige, et couper du bois. Sinon Eagles of Africa de Koudlam, dont je ne me lasse pas.

// Le fameux clip de Palest Winter Light //



[Stef / Arkult] Paco, tu as été œnologue et caviste chouchou des musiciens Bordelais, tu n’y couperas donc pas : si tu étais un vin, quel produit de l’agriculture viticole serais-tu?

Un Txakoli, un vin blanc très sec du Pays basque, aux reflets parfois verts.

[Stef / Arkult] Tes inspirations sont très diverses et vont de Crowded House à Slash alors Paco, si tu étais un groupe anglais, lequel serais-tu ?

Si j’étais un groupe à moi tout seul, et anglais de surcroît, je ne sais pas trop, peut-être le groupe Yuck, que j’ai beaucoup écouté cette année. Leurs mélodies, leurs sons de guitares, leur manière de jouer me rendent zinzin.

[Stef / Arkult] Ton parcours est fait de hasards et de rencontres, un chemin sinueux qui a rendu
ton travail original et marqué d’une certaine plénitude. C’est l’heure des « aveux » cher Paco, si tu étais une erreur de jeunesse, laquelle serais-tu ?

Une coupe de cheveux un peu trop stylisée.


Dates de scènes ? Salles ? Festivals ?

  • 15 juin aux Affranchis sur France Inter,
  • 29 juin Bus Palladium,
  • 6 juillet à Blois,
  • 9 août à Samoens,
  • 18 août à Noisy le Sec,
  • 24 août aux Nocturnes de Saint-Brieuc ,

Tournée française à partir de septembre 2012

 

Vous vous demandez encore qui est c’est hurluberlu de PacoVolume ?

Rendez-vous sur son http://pacovolume.com/site/

Découvrez les lettres qu’il écrit aux grands de notre monde, un pan de la vie publique de Paco qui le politise mais qui est avant tout très drôle : http://pacovolume.com/site/category/lettres-pour-reussir

 




Scotch & Sofa à découvrir par petits bouts

Un son folk et jazzy conçu comme un patchwork de talents épatants.

Un univers musical moelleux, confortable à l’oreille, piquant la curiosité et cousu d’originalité sincère.

Des ritournelles cadencées et parfaitement ourlées, portées par une voix cristalline.

Un duo inventif et bohème formé par Chloé Monin et Romain Preuss. Ils tricotent finement et follement des mélodies surprenantes et enivrantes depuis 2004.

Chacun des petits bouts du patchwork est bluffant, pur et exquisément ficelé.

 

En somme, ça n’est pas le vieux patchwork de grand-mère, c’est un patchwork urbain, moderne et chamarré.

Ce patchwork léger, soigné et frais, c’est celui de Scotch & Sofa.

 

INTERVIEW DU DUO SCOTCH & SOFA

 

[Stef / Arkult] Il se dégage une poésie parfaite de la rencontre des textes et de la musique, quel est votre secret ?

Scotch & Sofa : On n’a pas vraiment de secret, si ce n’est que nous avons travaillé simultanément textes & musiques avec Céline Righi, la plume du duo.

On a essayé de travailler sur les images qui nous venaient à la lecture de chacun des textes…

Dans l’arrangement, on a aussi cherché à faire entendre ce que nous soufflait la chanson.

Pour coller à cette nuit sans fin racontée dans « Graine d’insomnie » par exemple, on a cherché un climat plutôt épais, étiré, des couches qui se superposent … l’apport des machines a amené la couleur éthérée qu’on cherchait pour ce titre.

Sur « Tu sens bon » dont les images peuvent paraitre plus légères, on a préféré une ambiance plus dépouillée. La guitare principale du morceau a été jouée sur une guitare d’enfant, on a essayé plein de choses en studio mais c’est le son de cette petite guitare qui nous rendait la chanson attachante.

 

[Stef / Arkult] Après Ours et Oxmo Puccino, dont les univers sont très éloignés, allez-vous surprendre votre public en mêlant votre talent à celui d’autres artistes?

Scotch & Sofa : On adore collaborer avec des artistes dont la musique nous touche. C’est vrai que les univers d’Ours et Oxmo Puccino sont vraiment différents mais c’est aussi ce qui nous a intéressés pour ce disque.

Bien qu’ayant majoritairement des influences hors chanson française, le fait de faire des chansons en français a été la manière la moins alambiquée, la plus directe que nous avons trouvée pour faire de la musique dans ce projet, mais on essaye de rester libres et sans complexe là-dedans.

Le champ des collaborations futures reste donc très ouvert et sans contrainte de style, à partir du moment où on adhère. J’imagine très bien collaborer avec des artistes de musique électronique, un ensemble de cordes ou encore d’autres amis chanteurs comme Boeuf ou Ben Mazué avec qui on prend toujours un immense plaisir à partager des scènes.

 

[Stef / Arkult] Scotch fait du beat-boxing sur certaines chansons, ça donne une dimension très jazzy. Est-ce dans cette mouvance musicale que Scotch & Sofa souhaite s’inscrire ?

Scotch & Sofa : Pas jazzy à tout prix … c’est vrai qu’on en a beaucoup écouté et qu’on continue à aimer mais on essaye de faire des chansons et de les servir.

Les jazzmen qui nous ont marqués ont d’ailleurs été ceux qui lorgnaient du côté d’autres musiques, Brad Mehldau avec ses relectures de Nick Drake et Radiohead, Bill Evans beaucoup influencé par Fauré et Debussy, Charlie Hunter qui va enregistrer sa 8 cordes sur le Voodoo de D’Angelo …

Du coup, on aurait plus tendance à vouloir emmener la beatbox et la guitare 8 cordes vers les musiques actuelles, la pop … quelque chose de moins chargé, plus dans le son et l’intention. La beatbox sur le disque a d’ailleurs été produite à l’inverse du live ou elle est jouée de manière plus libre …

 

[Stef / Arkult] Quand et où peut-on vous voir sur scène ?

Scotch & Sofa :

  • Le 23 Mai à Paris au Divan du Monde en première partie de Ours.
  • Les 20 et 24 Mai à Montpellier.
  • Le 2 juin à Charleroi en 1ère partie de Tryo
  • Le 15 Juillet aux Francofolies de la Rochelle en 1ère partie de Laurent Voulzy.
  • Le 24 Aout au Domaine d’O à Montpellier.
  • Le 25 Aout à Narbonne.
  • Le 25 Octobre à Zinga Zanga (Béziers) en première partie de Suzanne Vega.
  • Le 7 Décembre au Jam à Montpellier.

Et on croise les doigts mais il y a des dates à l’étranger qui se précisent… notamment en Chine ce qui est complètement dingue et très excitant à la fois!

 

Le 2 Avril 2012, le premier album de Scotch & Sofa est sorti dans les bacs, il se nomme « Par petits bouts». Il contient une perle inspirée et enlevée « Ca se » en duo avec Ours qui ne semble plus souffrir de son « cafard des fanfares ».

 

Pour en savoir plus sur Scotch (Romain Preuss) and Sofa (Chloé Monin) :

  • http://www.facebook.com/scotchsofa
  • www.scotchsofa.com

 

 Merci à Hanieh qui a permis la construction de ce billet 😉




Hey Romy Romy !!!

En matière de choix de noms de scène, chez les artistes il y a plusieurs écoles. Il y a…
Ceux qui utilisent un acronyme : MGMT, NTM ou ACDC.
Ceux qui préfèrent les noms longs : The Rolling Stones, The smashing
pumpkins, The Red Hot Chili Peppers ou les Pussycat dolls.
Ceux qui aiment nos amis les bêtes : Ours, Snoop Dog ou Scorpions.
Ceux qui précisent s’ils sont nés dans les choux ou dans les roses : Lady Gaga, Boy George ou Mademoiselle K.
Les « color power » : Pink, The black keys, Mano negra, Deep Purple ou Green day.
Ceux qui font dans le numérique : Blink 182, U2, UB40 ou 50 cent.
Ceux qui auraient aimé exercer la profession de médecin : Doc Gyneco, Dr Dre ou Docteur House.
Ceux qui choisissent juste un prénom : Brigitte, Katerine ou Adèle.
Et enfin il y a ceux qui en choisissent deux comme Romy Romy.

[Stef-Arkult] Romy Romy est ton nom de scène mais tu es seule alors pourquoi 2 fois Romy?
Romy Romy : Parce que mieux vaut deux fois qu’une.

[Stef-Arkult] Quelles sont tes inspirations ?
Romy Romy : La soul et la scène anglaise qui sont hyper dynamiques avec des artistes comme James Blake ou Sbtrkt.

[Stef-Arkult] Comment définirais-tu ton style ?
Romy Romy : Electro rock !

[Stef-Arkult] On a déjà du te le faire remarquer mais cette voix, oh quelle voix !?
Comment est-ce que tu la travailles et l’entretiens ?
Romy Romy : Je l’ai beaucoup travaillée auparavant; à présent j’essaie juste de me faire plaisir!


Sur scène Romy Romy exhale une énergie presque chamanique. Des yeux de velours, un sourire enjôleur, une voix de diva black. Envoutant. Du rock électro avec des paroles en anglais une touche girly et quelque chose de très frais.
Entourée sur quelques titres par ses choristes, d’un homme à tout « bien » faire (clavier, percussions…) et de sa Gretsch, elle assure. Romy Romy habite la scène, descend dans le public et offre une parenthèse fluide. Portée par le son, la jeune artiste nous transporte avec elle dans un monde fantasque, le sien. Auteur, compositeur et interprète, elle a toutes les casquettes et ça lui va bien!

En juin 2012 elle sortira un Maxi sur lequel  le titre « HEY » figurera.

 

Voici un extrait de son passage sur le plateau de « C à vous  » sur France 5 où elle interprète « Hey ».

 

Envie de découvrir Romy Romy sur scène « pour de vrai » ?

  • 30 Mai au Batofar Paris
  • 1er Juin dans l’émission de France inter «Les Affranchis»
  • 7 juin à La Favela chic Paris
  • 28 juin au Bus Palladium Paris

En savoir plus sur Romy Romy www.romyromy.fr




S. Tesson – Dans les forêts de Sibérie – La ponctuation d’un voyage

La Sibérie : une page blanche.
L’homme : un stylo qui s’avance vers cette page blanche.

Il y trouve refuge le temps d’écrire un journal.
De remplir une page blanche. Puis une deuxième. Puis un feuillet.
Et enfin un livre.

Dans ce livre, il est souvent affaire de lecture. De lecture et d’écriture.
Parfois de paroles également.
Comme des mots venant couvrir la page blanche qui se dévoile avec le lever du soleil.

Il est question de silence. Souvent. Longtemps.
Silence de mort. Silence de vie.
Silence de peur. Silence de confiance.

Comme une série de points, suspendus sur une même ligne.
Pas de bruit, pas d’interligne.
Pas de mouvement, pas de mots.

Il est question de vodka.
La vodka qui réchauffe le coeur des hommes. Leur donne la force de combattre le froid sibérien.
La vodka qui réunit les hommes. Donne du ton et de la vigueur à leurs discussions.
La vodka qui ennivre les esprits. Laisse la place aux rêves, à l’imaginaire.
La vodka, sorte de point d’exclamation, venant ponctuer comme une saute d’humeur des journées parfois trop calmes. Parfois trop longues.

Il est question d’espace. D’immensité. D’aventures.
Toutes les aventures de l’auteur sont autant de phrases qu’il entame, qu’il ponctue de ses rencontres, de ses passions et de ses extases.

Il est question d’animaux.
Des animaux auxquels l’auteur est profondément lié. Parfois davantage qu’aux hommes qu’il croise sur son chemin.
Ce n’est qu’avec les animaux qu’on sent les guillemets de son âme et de son coeur s’ouvrir et laisser place à un flot de sentiments qu’il se refuse auprès de ses congénères.

Et quand ces guillements se referment, quand se termine l’aventure au bord du lac Baïkal, c’est le livre que l’on referme. Il est alors temps de tourner la page de la Sibérie.

Et pour illustrer ce voyage, Stef nous propose une sélection de citations tirées du livre (NDLR : la pagination est valable pour l’édition Gallimard) :

– « En descendant du camion, nous avons regardé cette splendeur en silence puis il m’a dit en touchant sa tempe « Ici, c’est un magnifique endroit pour se suicider«  » p. 27

– « Le romain bâtissait pour mille ans. Pour les russes il s’agit de passer l’hiver » p. 31

– « J’ai atteint le débarcadère de ma vie. Je vais enfin savoir si j’ai une vie intérieure » p.36

– « Le mauvais goût est le dénominateur commun de l’humanité » p. 30

– Et enfin, cette phrase qui résume parfaitement bien le livre selon Stef (et je plussoie complètement en son sens) :
« Rien ne vaut la solitude. Pour être parfaitement heureux, il me manque quelqu’un à qui l’expliquer » p. 146

 

Sylvain Tesson
Dans les Forêts de Sibérie
Editions Gallimard, collection Blanche
Prix Médicis Essai 2011
http://www.gallimard.fr/rentreelitteraire/SylvainTesson.htm

 




O. Giraud – Je ne suis pas parisienne, ça me gène, ça me gène…

How to become a Parisian in one hour ?
Voila ce à quoi l’humoriste français mais English speaker, Olivier Giraud, s’efforce de répondre. A grand renfort de mimiques et de participation d’un public à 80% non-français* mais 100% survolté !
Tous les clichés y passent : impolis, pressés, le parigot a les oreilles qui sifflent. Dans le métro, au resto, à bord d’un taxi, en boîte de nuit ou tout simplement dans son appartement. Les scénettes se succèdent rythmées et réjouissantes.

Le show met en avant les aspects peu sympathiques du caractère de l’habitant de la ville lumière, cette ville qui fait tant fantasmer les touristes du monde entier. Ils en rêvent et puis ils découvrent l’envers du décor de ce paysage de films, ses habitants.

La caricature est facile néanmoins par un jeu d’opposition avec le comportement d’autres nationalités (Anglais, Américains ou Allemands). Olivier Giraud use de toute sa « French Arrogance » pour créer quelque chose de nouveau par une mise en abîme tordante.

A voir absolument :

  • si vous avez un peu de recul sur le comportement des parisiens; parce que vous n’êtes pas né à la capitale (oh! mon dieu un provincial) ou que vous avez voyagé,
  • si vous êtes accompagné d’amis non Français confrontés à ce « choc » qu’est le parisien,
  • ou tout simplement vous avez une once d’auto-dérision!

 

Déjà trois ans qu’il triomphe au Théâtre de la main d’Or.

A partir du 4 juillet, c’est au Théâtre des Nouveautés qu’il fera le show, toujours 100% en anglais.

Pour plus d’infos : http://www.oliviergiraud.com

* Ou tout simplement d’origines étrangères… chaque soir plus de 30 nationalités dans le public d’How to Become a Parisian in one hour!




Polytechniques

Un son incisif, créatif et explosif.

Des paroles frenchy, funny et punchy.

Un univers décalé avec une image travaillée et stylisée.

Un jeu de scène exubérant, sautillant, avant tout bluffant.

Des mélodies bien à eux, bien ficelées, bien léchées hyper carrées.

Ils ont des casquettes, ils ont des bonnes têtes mais ne vous fiez par à leur dégaine proprette.

Un groupe juste ce qu’il faut d’impoli, qui a une dégaine de folie et qui offre un pur shoot d’énergie.

 

3 questions à Polytechniques

[Stef-Arkult] Qui êtes-vous? Ôtez-moi d’un doute, avez-vous fait une grande école qui présente ses élèves sur les champs Elysées chaque année en Juillet ?

Polytechniques : On est un duo : Nicol au chant et Traip à la production. On a en commun d’aimer la VHS, la musique 90’s, les hotdogs et de ne pas avoir fait Polytechnique (l’école)… alors on s’est rattrapé en FONDANT carrément Polytechniques, mais en y ajoutant juste le S pour éviter les amalgames.

En live on est accompagné d’une excellente batteuse, Caro (Caroline Geryl), et une fois y’avait aussi un pote danseur sur scène !

[Stef-Arkult] Quelles sont vos inspirations au quotidien ?

Polytechniques : On bosse chez Traip, dont on a rebaptisé l’appartement « le Studio A ». Y’a une chouette terrasse ensoleillée qui nous sert de salle de réunion, où on se fait des hotdogs party : on se prépare des hotdogs dans la plus pure tradition danoise, on laisse agir et au bout d’un moment les idées fusent.

[Stef-Arkult] 45 tours, votre dernier single est dansant et atypique quel est la genèse de ce hit ?

Polytechniques : Il s’agit de notre 1er single, qui sortira le 30 avril en digital, ainsi qu’en vinyle en tirage limité. Pour ce titre, l’équation est simple : Dutronc retourne sa veste, nous on baisse notre pantalon !

 

Le clip officiel de 45 Tours

Pour en savoir plus sur ces « mauvais garçons » rendez-vous sur leur site www.polytechniques.fr

Où rendez-vous au Réservoir le 19 Juillet !