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Scotch & Sofa à découvrir par petits bouts

Un son folk et jazzy conçu comme un patchwork de talents épatants.

Un univers musical moelleux, confortable à l’oreille, piquant la curiosité et cousu d’originalité sincère.

Des ritournelles cadencées et parfaitement ourlées, portées par une voix cristalline.

Un duo inventif et bohème formé par Chloé Monin et Romain Preuss. Ils tricotent finement et follement des mélodies surprenantes et enivrantes depuis 2004.

Chacun des petits bouts du patchwork est bluffant, pur et exquisément ficelé.

 

En somme, ça n’est pas le vieux patchwork de grand-mère, c’est un patchwork urbain, moderne et chamarré.

Ce patchwork léger, soigné et frais, c’est celui de Scotch & Sofa.

 

INTERVIEW DU DUO SCOTCH & SOFA

 

[Stef / Arkult] Il se dégage une poésie parfaite de la rencontre des textes et de la musique, quel est votre secret ?

Scotch & Sofa : On n’a pas vraiment de secret, si ce n’est que nous avons travaillé simultanément textes & musiques avec Céline Righi, la plume du duo.

On a essayé de travailler sur les images qui nous venaient à la lecture de chacun des textes…

Dans l’arrangement, on a aussi cherché à faire entendre ce que nous soufflait la chanson.

Pour coller à cette nuit sans fin racontée dans « Graine d’insomnie » par exemple, on a cherché un climat plutôt épais, étiré, des couches qui se superposent … l’apport des machines a amené la couleur éthérée qu’on cherchait pour ce titre.

Sur « Tu sens bon » dont les images peuvent paraitre plus légères, on a préféré une ambiance plus dépouillée. La guitare principale du morceau a été jouée sur une guitare d’enfant, on a essayé plein de choses en studio mais c’est le son de cette petite guitare qui nous rendait la chanson attachante.

 

[Stef / Arkult] Après Ours et Oxmo Puccino, dont les univers sont très éloignés, allez-vous surprendre votre public en mêlant votre talent à celui d’autres artistes?

Scotch & Sofa : On adore collaborer avec des artistes dont la musique nous touche. C’est vrai que les univers d’Ours et Oxmo Puccino sont vraiment différents mais c’est aussi ce qui nous a intéressés pour ce disque.

Bien qu’ayant majoritairement des influences hors chanson française, le fait de faire des chansons en français a été la manière la moins alambiquée, la plus directe que nous avons trouvée pour faire de la musique dans ce projet, mais on essaye de rester libres et sans complexe là-dedans.

Le champ des collaborations futures reste donc très ouvert et sans contrainte de style, à partir du moment où on adhère. J’imagine très bien collaborer avec des artistes de musique électronique, un ensemble de cordes ou encore d’autres amis chanteurs comme Boeuf ou Ben Mazué avec qui on prend toujours un immense plaisir à partager des scènes.

 

[Stef / Arkult] Scotch fait du beat-boxing sur certaines chansons, ça donne une dimension très jazzy. Est-ce dans cette mouvance musicale que Scotch & Sofa souhaite s’inscrire ?

Scotch & Sofa : Pas jazzy à tout prix … c’est vrai qu’on en a beaucoup écouté et qu’on continue à aimer mais on essaye de faire des chansons et de les servir.

Les jazzmen qui nous ont marqués ont d’ailleurs été ceux qui lorgnaient du côté d’autres musiques, Brad Mehldau avec ses relectures de Nick Drake et Radiohead, Bill Evans beaucoup influencé par Fauré et Debussy, Charlie Hunter qui va enregistrer sa 8 cordes sur le Voodoo de D’Angelo …

Du coup, on aurait plus tendance à vouloir emmener la beatbox et la guitare 8 cordes vers les musiques actuelles, la pop … quelque chose de moins chargé, plus dans le son et l’intention. La beatbox sur le disque a d’ailleurs été produite à l’inverse du live ou elle est jouée de manière plus libre …

 

[Stef / Arkult] Quand et où peut-on vous voir sur scène ?

Scotch & Sofa :

  • Le 23 Mai à Paris au Divan du Monde en première partie de Ours.
  • Les 20 et 24 Mai à Montpellier.
  • Le 2 juin à Charleroi en 1ère partie de Tryo
  • Le 15 Juillet aux Francofolies de la Rochelle en 1ère partie de Laurent Voulzy.
  • Le 24 Aout au Domaine d’O à Montpellier.
  • Le 25 Aout à Narbonne.
  • Le 25 Octobre à Zinga Zanga (Béziers) en première partie de Suzanne Vega.
  • Le 7 Décembre au Jam à Montpellier.

Et on croise les doigts mais il y a des dates à l’étranger qui se précisent… notamment en Chine ce qui est complètement dingue et très excitant à la fois!

 

Le 2 Avril 2012, le premier album de Scotch & Sofa est sorti dans les bacs, il se nomme « Par petits bouts». Il contient une perle inspirée et enlevée « Ca se » en duo avec Ours qui ne semble plus souffrir de son « cafard des fanfares ».

 

Pour en savoir plus sur Scotch (Romain Preuss) and Sofa (Chloé Monin) :

  • http://www.facebook.com/scotchsofa
  • www.scotchsofa.com

 

 Merci à Hanieh qui a permis la construction de ce billet 😉




Interview – Les quatre mots de Lise

De ses années passées à Détroit, elle a ramené une sensibilité à la langue anglaise et un goût pour la musique électronique expérimentale. De sa formation classique au Conservatoire de Narbonne, elle a conservé la pratique de l’acoustique et le souci de la pureté des notes.  C’est avec une voix cristalline qu’elle interprète les tubes des autres, ceux qu’elle prétend ne pas savoir (encore) écrire. Elle égraine les phrases, mot par mot, comme on défait un collier pour réinterpréter à sa manière d’inoubliables mélodies. On ne sort pas de la salle où elle s’est produite pareil qu’on y est entré. C’est baigné dans la poésie et bouleversé par sa timidité qu’on s’éloigne en fredonnant du 50 Cent …

 

 

Son premier EP 4 titres a paru en 2011. Sur celui-ci, on retient la délicate mélodie de « Paris » et la reprise culottée de « Pimp » qui ont fait d’elle une petite célébrité sur le net. Avec son album éponyme sortie en mai 2012, elle revient sur scène par la grande porte. Elle met Apollinaire en musique avec « L’émigrant de Landor road », interprète brillamment le « Where is my mind » des Pixies et propose quelques compositions originales qui parlent de phares de voiture, de mouvements et de sentiments.

 

Tour à tour douce, délicate et drôle, Lise est une jeune chanteuse singulière qui semble toujours s’excuser d’être là lorsqu’elle apparaît sur scène. Sur les routes avec Cali dont elle assure la première partie, elle se renouvelle sans cesse avec un répertoire hétéroclite et inattendu. En attendant de se produire à la Boule Noire mardi 20 mars, elle répond à nos questions avec pudeur et humour.


Piano ?

 Je suis arrivée à la musique par le piano. On m’a mise au piano très tôt et je n’ai jamais vraiment arrêté de jouer depuis. D’ailleurs, mes références musicales sont des femmes qui chantent au piano : Tori Amos, les Elles, Barbara… Des mecs aussi, même sans piano… les Smith, Dominique A, Jay Jay Johanson.

Plume ?

 J’ai des textes français et anglais. J’ai passé beaucoup de temps près de Détroit aux États-Unis. J’y ai tissé des liens très forts et depuis, j’ai envie de chanter des chansons pour eux aussi. Je suis sensible aux mots dans les deux langues. Je n’ai jamais écrit pour d’autres. En revanche, j’ai écrit avec d’autres. Avec Mathias Malzieu par exemple, nous avons écrit une chanson à quatre mains La ballerine et le magicien qui se trouve en bonus sur mon disque. Dans mes chansons, il y a une thématique mécanique très présente, l’auto, le bateau, le camion… donc je dirai que ce sont les voyages qui m’inspirent. Et puis je reprends des tubes parce que c’est pratique et que je ne sais pas en écrire !


Passion ?

Je lis pas mal de littérature notamment américaine. Des essais aussi, j’aime beaucoup la collection « La librairie du XXe siècle ». Je voyage. Je retourne fréquemment à Détroit et je descends réguièrement dans le Sud où je suis née.


Tournée ?

Je serai à la Boule Noire à Paris le 20 mars, à Sigean le 23 mars, en première partie de Rachida Brakni au Café de la danse le 4 avril… puis à nouveau près de Paris les 13 et 14 avril. J’ai des projets en cours. Le plus marrant, c’est celui de Bird And Rolleuse, c’est à dire choriste pour le groupe Dionysos sur quelques événements. Sinon je commence à me pencher sur un nouveau projet de disque…