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Après l’action, la réflexion…

En pratique, le football c’est 90 minutes d’agitation dans les gradins, des litres de sueur perdus pour les joueurs et un profond mépris, quasi-général, pour l’arbitre.

A la télévision, c’est une équipe de milliardaires qui court derrière un ballon pour le plus grand bonheur de ses sponsors.

Et en mots, ça donne quoi ?


  • « Les Miscellanées de la coupe du monde » d’Olivier Lefèvre

Nous sommes en juin 2010. Le monde entier a les yeux rivés sur l’Afrique du Sud, on pense foot, parle foot, vit foot aux quatre coins de la planète.

Est-ce une raison suffisante pour ouvrir ce livre ? Non. « Les miscellanées de la Coupe du Monde » se déguste sans faim et à toute heure, quelle que soit l’époque, et surtout si vous êtes, comme moi, incapables de faire la différence entre un coup franc et une sortie de jeu.

On a donc attendu que le concert des vuvuzelas s’arrête et on a trouvé trois VRAIES bonnes raisons d’ouvrir ce livre.

 

1/ Pour trouver « plus bête que vous » (p. 155):

Avec cette petite sélection de phrases prononcées par des entraîneurs anglais, plus besoin de vous convaincre. Le football est plein de comiques qui s'ignorent. Woody Allen n’aurait pas dit mieux.

  • Les quatre-vingt-dix premières minutes d’un match sont les plus importantes (Boddy Robson)
  • Ils sont la deuxième meilleure équipe au monde, et il n’y a pas plus grand compliment. (Kevin Keegan)

 

 

2/ Pour comprendre ces supporters en délire qui hurlent: « Le foot, ça tue » (p. 256)

Souvenir. En 1994, le joueur Andrès Escobar marque un but contre son camp lors du match Colombie-Etats-Unis, ce qui entraîne l’élimination de son équipe. De retour dans sa ville natale, il croise un supporter déçu (et armé) qui le crible de balles.

Prévention. Admettons que vous soyez footballeur, colombien et malchanceux (ce qui représente, selon un rapide calcul 0,05% des lecteurs d’Arkult), sachez qu'une petite erreur de direction peut vous coûter la vie.

 

3/ Pour savoir « s'entourer »… (p. 206) :

Selon une étude réalisée par le site d’information SIRC (Sports Research Intelligence sportive), 72% des supporteurs espagnols préfèrent regarder un match que faire l’amour, contre 25% des fans de foot français. Entre l'écran et le lit, les Norvégiens, Néerlandais, Allemands, Britanniques et Suisses ont vite choisi.

Il ne vous échappera pas que ces 281 récits  ne sont pas tous d'importance égale. Anecdotes, biographies, chansons… Olivier Lefèvre a survolé tout sorte d'évènements pour composer son livre. Mais n'est-ce pas le propre des miscellanées que d'être fragmentées, hétéroclites et loufoques? Cet ouvrage composite est à l'image du football français. Singulier.


« Les miscellanées de la Coupe du Monde« , Olivier Lefèvre, Editions Fetjaine, 2010, 12,90€.